Immatriculations des Bus parisiens de la RATP jusqu'en 2003
Nouveau : Depuis mars 2003, afin de se conformer aux normes européennes, les bus de la RATP sont immatriculés dans la série normale. Par exemple, l'Agora L n°1726, qui circule sur la ligne 31, est immatriculé 793 PKJ 75. Le numéro du bus existe toujours, ce n'est plus qu'un simple numéro de parc, est apposé sur les 4 faces du véhicule. A noter que depuis le 15 avril 2009, les nouveaux bus sont également immatriculés dans le SIV
Certains
anciens bus qui ont subi des réaménagements, et
par conséquent un changement
de carte grise, ont eux aussi reçu une immatriculation
normale.
L'ancien
format reste cependant toujours d'actualité. A l'heure
actuelle (septembre
2003), près de 90% des bus de la RATP conservent leur plaque
spéciale.
Format
Les 4000
véhicules de la RATP utilisés pour le service
commercial voyageurs
présentent une particularité. A l'immatriculation
classique se substitue un simple numéro, au format 0000
(plus rarement 00 ou 000). Pour les modèles les plus
anciens, les plaques sont en caractères blancs sur fond
noir. Les autres bus arborent les plaques
réflectorisées usuelles, écriture
noire sur fond blanc à l'avant et écriture noire
sur fond jaune à l'arrière. Certaines plaques
comportent également une Eurobande.
Les plaques de SC 10R étaient peintes sur la carrosserie (blanc sur noir) sauf pour les SC 10RA à plate forme ouverte du dépôt de Lagny qui arboraient la nouvelle livrée (vert Jade et blanc) et qui eux possédaient une plaque type R 312.
A noter que les premiers R 312 ont des plaques grises sur fond noir.
Attribution des numéros
C’est l’atelier central de Championnet (Paris) qui attribue les numéros aux nouveaux véhicules. Historiquement, on a gardé le terme de "numéro de coquille" pour désigner le numéro du bus. Pour les plaques à 4 chiffres, le premier chiffre indique le modèle du bus, le reste du numéro étant attribué séquentiellement dans la série du modèle concerné. Lorsque la série est complète, on attribue au modèle une autre série disponible. Cependant, il arrive que certaines séries ne soient pas utilisées en totalité.
Les séries sont remises en service lorsque tous les bus concernés ne sont plus en circulation. Il arrive aussi que des modèles moins nombreux et similaires se retrouvent dans la même série.
A noter que chaque série débute à l'unité (11, 1001, 1501, ...) mais en cas de séries consécutives, le zéro peut être attribué (comme le 6000 sur un R312).
Les numéros à 2 et 3 chiffres sont utilisés actuellement par tous les bus spéciaux ou commandés en très petites séries: véhicules écoles, navettes communales gérées par la RATP, minibus (comme le Montmartrobus), vieux bus conservés par la RATP.
Description des types de véhicules et des tranches de numéros au 01/09/03 :
Tranche de numéros |
Modèle de bus |
Maximum attribué |
Immatriculation dans la série normale |
11-199 201-299 |
Bus école (R312) Gruau (MG19 et MG36) |
13 15 16 99 114 116 observés, 122 226 |
|
301-399 |
Bus électrique Ponticelli FE150U (Montmartrobus) Bus électrique Gépébus OREOS 55E (Montmartrobus) |
302
|
|
401-499 |
Heuliez GX117 Gruau (MG36) |
424 414 |
A partir de 422 |
501-599 | Bus en essais (dernier en date: Setra S300NC) | 506 | |
651-699 711-799 801-899 901-999 |
Heuliez GX77H VanHool A508 (Montmatrobus) Minibus Mercedes (OA 412 DK) Anciens Renault TN4 (renumérotés) ACEV/MAN Stylus |
668 717 826 909 923 |
|
1001-1499 1501-1679 1681-1699 1701-1999 |
Heuliez GX317 Renault Agora L (articulé) Scania Omnicity (articulé) Irisbus Agora L (articulé) |
1124 1650 1691 1809 |
A partir de 1681 A partir de 1726 |
2001-2999 |
Renault Agora S |
2892 |
|
3001-3999 (*) |
Renault SC 10R (tous réformés) |
3981 |
|
4001-4250 4251-4399 4401-4571 4501-4999 |
Renault PR100.2 (tous réformés) Mercedes Citaro Renault Agora L (articulé) Renault PR180.2 (articulé, en grande partie réformés) |
4206 4320 4571 4937 |
|
5001-5009 5011-5948 (**) |
Renault R312 – 3 portes (prototypes) Renault R312 – 3 portes (en cours de réforme) |
5003 5948 |
|
5949-6999 (**) |
Renault R312 – 2 portes |
6604 |
|
7001-7199 7201-7999 |
Renault Agora S au GNV Renault Agora S |
7090 7953 |
A partir de 7054
|
8001-8100 8101-8999 |
Heuliez GX317 au GPL Renault Agora-Line |
8057 8200 |
A partir de 8159 |
9001-9999 |
MAN NL 223 |
9075 |
A partir de 9001 |
Précisions
(*) Les derniers SC10 ont été retirés
du service commercial début mars. La dernière
ligne à avoir fait circuler ces véhicules, et
donc à avoir tourné une grande page de l'histoire
de la régie, est la 317 du centre bus de Saint-Maur
(Val-de-Marne). La RATP en
conserve toutefois quelques uns pour
des activités diverses comme l'aide aux sans-abris, la
maintenance du métro ou la location de vélos. Ces
véhicules sont alors immatriculés dans la
série normale (ex: 909 MAW 75, utilisé pour des
interventions de surface sur le métro et remisé
au dépôt d'Ivry).
Une fois réformés, les bus sont détruits ou revendus et commencent parfois une nouvelle (et longue) carrière comme à Cuba, où il est encore possible de voir rouler le.. 9267 !
Alors que les dernières commandes d'Irisbus Agora et de Mercedes Citaro ont permis le remplacement des SC10 et des PR100.2, la RATP réceptionne actuellement (octobre 2003) des Irisbus Agora Line ainsi que des MAN NL 223 afin d'entamer le processus de remplacement des Renault R312. Quant aux derniers Renault PR180.2, leurs successeurs sont des Irisbus Agora L et des Scania Omnicity (Orlybus)."
(**) Pour les R 312 3 portes, les numéros commencent à 5011 (5001 à 5003 étant les prototypes) mais s'arrêtent dès 5948, date à laquelle la régie n'a acheté que des R 312 2 portes (en raison de la fraude). Les R 312 2 portes sont donc numérotés à partir de 5949 (ex le 47 et d'autres R 312 2 portes qui sont à Nanterre). Le maximum observé est de 6604 (R 312 2 portes, ligne 125).
Particularités
:
-
Le plus haut numéro 9999 (un SC 10R si
vous avez suivi ;-)) a notamment circulé sur les lignes 24
et 206.
- Les bus immatriculés dans la série normale (avant 2003) :
Outre les bus spéciaux mentionnés ci-dessus, il arrive de croiser des bus estampillés RATP qui sont immatriculés dans la série courante. Il y a plusieurs explications rationnelles à ce phénomène qui peut vous apparaître paranormal.
Dans le cadre de réformes d'anciens modèle, il arrive que Iris Bus (nouveau nom de RVI division Cars et Bus) fasse une reprise. Dans ce cas, les véhicules sont immatriculés dans les centres RVI occasions (Mitry-Mory dans le 77, et Saint-Priest dans le 69). Il arrive alors parfois dans des circonstances exceptionnelles (comme après un certain match PSG-OM) que la RATP loue ces véhicules pour palier à ceux endommagés.
De plus, certains bus RATP ont eu temporairement au début de leur carrière une immatriculation en 75 ou 69 lorsqu'ils étaient utilisés pour des essais ou des mises au point pour le compte du constructeur ou de l'exploitant. Ces exemples sont rares, comme le Mégabus, bus articulé à 3 corps qui circule maintenant à Bordeaux, ou l'exemplaire MAN, actuellement à l'essai.
Il existe également des lignes cogérées par la RATP ou par une de ses filiales, comme SQYBUS à St-Quentin-en-Yvelines. Dans ce cas, le bus porte un numéro dans la série normale. Récemment, une nouvelle ligne touristique a été créée, l’Open Tour, dans laquelle la RATP est partenaire. Elle utilise des bus Neoplan à impériale dépourvus de toit (d'où le nom de la ligne). Tous ces véhicules sont immatriculés en 75.
Carte Grise (avant 2003)
La Carte Grise est délivrée par la
Préfecture de Police et semblable à une CG
"normale", elle ne fait référence qu'au
numéro de coquille du véhicule, à 2, 3
ou 4 chiffres selon les cas. Ce numéro est transmis
à la préfecture après l'attribution
à Championnet. Pour tous les véhicules, l'adresse
du propriétaire est celle du siège social de la
RATP. Ceci évite les changements de Carte Grise quand un bus
change de dépôt (et donc parfois de
département).
Historique
Pour
comprendre cette particularité des bus de la RATP, il faut
remonter aux origines, du temps où les autobus faisaient
pâle figure face aux voiture hippomobiles et aux tramways
électriques. Comme dans de nombreux
réseaux de transport, chaque véhicule est
identifié par un numéro. Le nom de
"numéro de coquille" vient peut-être du fait que
celui-ci était à l'origine peint sur le toit, qui
ressemblait alors à une coquille renversée. Ce
numéro est d'ailleurs resté sur le toit des bus,
à l'avant et à l'arrière, jusque dans
les années 60. Ce n'est qu'avec l'apparition des autobus
standards (Saviem SC10 et Berliet PCMR) que ce numéro est
descendu au niveau des pare-chocs. Il restait toutefois peint sur la
carrosserie. Il faut donc attendre la fin des années 70 pour
voir les premières plaques avec le numéro de
coquille, dont les bus sont aujourd'hui dotés.
Toutefois, on pouvait voir jadis à l'avant du véhicule une plaque dite "plaque de police". Celle-ci comportait aussi un numéro à 4 chiffres, les 2 premiers étant le numéro de la ligne et les 2 autres le numéro d'exploitation du véhicule. Ainsi, le premier bus de la ligne 38 qui prenait son service le matin avait le 3801. Le même véhicule pouvait donc changer tous les jours de plaque; celle-ci était par conséquent amovible. Aujourd'hui, ce numéro est toujours utilisé mais le chauffeur conserve le document et la plaque dans ses papiers.
De très vieux bus (Renault TN) qui ne sont plus maintenant en circulation porte des numéros dans la tranche 900. Ces bus sont conservés par la RATP aux dépôts des Lilas pour certaines occasions commémoratives ou loués à la demande des particuliers ou entreprises pour des ballades rétro.
Cet article a été rédigé par Bruno Vernhes avec l'aide de Christophe Decaux, Antoine Leroy, Pascal Pannettier, Laurent Schachmann et Yann Sciardis.
Bibliographie:
- "Autobus de
chez nous", Jean-Claude
Demory, éditions MDM
- "Autobus de Paris", Jean-Paul Machuré
/ Philippe Vielliard, éditions Massin
Pour en savoir plus sur les bus parisiens, consultez le site d'Antoine Leroy: http://www.busparisiens.fr