Plaques spéciales émises par les constructeurs français
Les principaux constructeurs français avaient l'habitude de finir la mise au point de leurs véhicules lors de voyages
en Asie ou en Afrique, qui servaient aussi d'opération de promotion de la marque dans des pays déjà ciblés ou qui s'ouvraient suite à une détente des relations régionales. Des
situations peu souvent rencontrées en Europe, comme une garde au sol très réduite ou augmentée, étaient testées en laissant le volant à des acteurs locaux de l'automobile, qui
pouvaient se traduire par des adaptations ou renforcements du modèle, de façon générale ou pour l'export.
Les véhicules portaient pendant ces voyages des plaques rouges
identiques aux plaques TT. Leur immatriculation, non officielle, rappelait globalement le type du moteur ou du modèle en cours de test, ou encore le pays d'accueil. Le statut
légal que ces immatriculations avaient dans le pays visité n'est pas connu.
Les plaques en EIJ ont été utilisées lors d'essais de Peugeot 306 en Égypte, Israël et Jordanie. Les numéros d'ordre en 300
correspondaient à des 306 trois portes (avec hayon), ceux en 400 à des 306 quatre portes (sedan, avec coffre) et ceux en 500 à des 306 cinq portes (avec hayon).
Des plaques
similaires ont été utilisées pour d'autres essais : 624 JOR 75 pour des coupés 406 en Jordanie, 423 HDI 75 pour des 406 à injection directe en Égypte, 710 EGY 75 pour un Partner 4x4
en Égypte, PT 75 pour des Partner Dangel en Mauritanie ou encore 299 KSN 75 pour les premières 106 testées au Kenya.
Début 2000, des Peugeot 607 ont été essayées en Jordanie. Elles avaient notamment les immatriculations 113, 119 et 124 DWM 75 ainsi que 122 ESA 75, également sur fond rouge. Le D devait correspondre à Diesel (et E à Essence), les M ou A à boîte Manuelle ou Automatique.
Sur certaines plaques utilisées par les constructeurs, on pouvait parfois retrouver des symboles tels qu'un point, un carré, un cercle ou plus rarement un triangle, notamment sur des plaques apposées sur des véhicules Peugeot testés par des revues automobiles et immatriculés dans la série normale. Un point situé avant ou après les lettres était en effet souvent caractéristique des immatriculations utilisées par ce constructeur.
Les plaques fabriquées en usine par Renault étaient caractérisées par un large espace entre les quatre chiffres du numéro
d'ordre d'une part et les deux lettres et le 92 d'autre part. Dans cet espace, se trouvait souvent un rectangle ou deux imbriqués. Sur certaines plaques émises par le même constructeur,
on pouvait trouver incrusté après les lettres, le losange de la firme. Sur la photo ci-dessus, le triangle permettait probablement d'accéder à une usine Renault du sud de la région
Parisienne, mais certains garages proposaient des plaques avec des petits motifs situés entre le numéro d'ordre et les lettres.
Avant que le département 92 n'atteigne les
lettres RN, Renault présentait souvent ses véhicules à la presse avec des immatriculations non encore attribuées du type 19nn RN 92 (19nn pour l'année et RN pour Régie Nationale).
Plaques internes constructeurs automobiles
Rédigé par Jean-Emmanuel Chevry à partir d'informations de Jean Schuliar et de Yves Laussucq