Les Plaques de Garage (W) 


Ces plaques servaient à immatriculer un véhicule détenu par un constructeur ou plus fréquemment par un vendeur automobile. Ce droit à utiliser l'immatriculation en W est renouvelé chaque année, avec la même immatriculation, sous réserve que le garagiste fournisse un extrait du registre du commerce valide. Il lui était facturé pour l'année 2000 la somme de 59,46 €.

Chaque garage d'un département possède un ou plusieurs numéros W. Il est formellement interdit de poser la même plaque W sur plusieurs véhicules en circulation en même temps. La police de la route est extrêmement vigilante à ce sujet car les abus sont faciles. En fait chaque garage demande un nombre de W égal au nombre de voitures qu'il est susceptible de faire circuler en même temps. (Ils peuvent être utilisés sur toute voiture du garage neuve ou occasion comme les essais des véhicules clients en atelier ou de véhicules de démonstration). La particularité du W est que le numéro n'appartient pas au véhicule mais au garage L'utilisation est autorisée sur l'ensemble du territoire national.

Le format utilisé avant le SIV était le suivant : 0000 W 00 (les numéros varient de 1 jusqu'au maximum nécessaire pour chaque département).

Exemple de départements à faible densité d'utilsateurs de carnets W : Numéros maximum observés: 104 W 48, 328 W 05.
Exemple de départements à forte densité d'utilsateurs de carnets W : Numéros maximum observés: 9154 W 59, 8822 W 77, 8500 W 78, 8430 W 92, 8335 W 75.
Numéros minimum observés: 2 W 12, 1 W 13, 23 W 2A, 1 W 57, 4 W 75, 1 W 975.


DOM-TOM :

Le "W" est utilisé aussi dans tous les DOM-TOM du 971 au 976. Numéros observés: 151 W 972, 580 W 974, 1 W 975, 117 W 976. A St Martin, 97 WSM 971 a été observé mais aujourd'hui le système semble être le même que celui de la Guadeloupe et de Saint Barth, avant le passage au SIV de 2009.

Pour Mayotte l'ancien système était au format 0000 W MTE (Ex : 3693 W MTE). Pour La Polynésie française le format est W 0000 , pour la Nouvelle-Calédonie 0000 W Numéros observés : 9 W. Pas d'observation pour Wallis et Futuna.


HISTORIQUE AVANT 1959 :

Les règlements de début du XXeme siècle (1901, modifié en 1908) comportaient bien sur un volet fiscal en plus du volet concernant l'immatriculation des véhicules en elle même... La question des véhicules non assujettis aux taxes - Véhicules de transport de marchandises, véhicules en essai - se posa bien sûr très vite, elle es mentionnée dès la fin de la première décennie du siècle, mais elle ne trouva de solution réglementaire qu'en 1910 avec la création de l'immatriculation W, pour les véhicules exemptés de taxes.

1912 voit la codification des W, avec mention sur l'immatriculation du numéro de l'arrondissement minéralogique, W1 à W18 (Voir tableau ci-dessous). Les abus furent vite nombreux, et la couverture de l'exemption fut précisée dès la fin de la première guerre vers 1918 : Véhicules de transport de marchandises d'une part, d'autre part véhicules de transport de personnes en essai, en réparation ou en modification.

Entre 1909 et 1958, les plaques de garage ont toujours été sur fond noir, numérotés de 1 à 9999, suivi de W puis d'un code correspondant au "chef-lieu" de délivrance (voir tableau ci-dessous d'après la circulaire du 1er avril 1909). La limite de 9999 numéros a été dépassée dans les années 1950 au moins dans l'arrondissement minéralogique de Douai. Les numéros 13158-W2 et 13159-W2 ont en effet été aperçus sur des photos.

Voici ci-dessous quelques photos dont certaines extraites des Almanach Citroën :

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Merci à Bruno Vernhes, Jean-Emmanuel Chevry et récemment à Jean-François Zuraw pour la synthèse de cet article, ainsi qu'à tous les membres du forum de discussion SFPI /FDPI pour leurs observations quotidiennes.