Les Plaques Provisoires WW   

Remarque préliminaire : Ne pas confondre avec les Plaques de Garages en W

Cas particuliers :  Immatriculations provisoires de Corse, des Dom-Com et de Monaco (WWMC)
                         
Véhicules autorisés à circuler à l'étranger (WW1, WW2, WAE, WAL)
                          Plaques provisoires des Domaines WWD et de l'Armée W

Les plaques provisoires WW servaient à immatriculer, jusqu'en 2009, un véhicule (neuf ou occasion) en attente de l'immatriculation définitive. Chaque garage achète à la préfecture du département un carnet de 10 cartes grises et lorsque celui-ci est épuisé, en rachète un autre. Suivant les départements, les attributions se font de manière très variée, ce qui explique la multitude de différences observées sur l'ensemble du territoire.
Une fois attribué à un véhicule le certificat
(voir caractéristiques) est valable 15 jours ouvrés. Ce type d'immatriculation est très surveillé par les forces de l'ordre car la date de validité est très fréquemment dépassée.

L'acheteur doit acquitter un montant pour obtenir le certificat d'immatriculation (taxe régionale et non départementale); ce montant est égal au prix du CV de la carte grise normale.
Exemple : pour l'Ile-de-France le prix d'une carte grise normale était de 29.42 € par CV soit pour une 7CV, 205.96 €. Une carte grise provisoire coûtait donc 29.42 € (prix pour l'année 2000).

Depuis le 1er janvier 1993 toute immatriculation provisoire doit se trouver sur un support réflectorisé jaune à l'arrière et blanc à l'avant. Les caractères sont noirs. Les plaques peuvent être en métal ou en plastique. Avant cette date elles étaient de couleur noire avec des caractères blancs (la plupart du temps sur support adhésif imprimé ou écrit à la main).


Fonctionnement et attribution des immatriculations provisoires WW :
Les règles d'attributions des numéros provisoires étaient avant 2009 du ressort de chaque département, ce qui explique la multitude de différences observées sur l'ensemble du territoire.
La dizaine de pages ci-dessous tentent de décrire les différents systèmes observés. Un département peut changer de système d'une année à l'autre, ainsi que l'ont fait le 92, le 17 ou le 12 par exemple et les exemples pris dans les articles ci-dessous partent d'une situation observée durant l'année 2000. Pour cette raison, si vous désirez en savoir plus sur l'évolution actuelle de votre département, vous êtes invités à visiter les pages maintenues par Bruno Vernhes :
http://stni.free.fr/francoplaque_index_ww.html

Cas 1 :
Une seule zone - Bouclage sur l'alphabet
Cas 2 :
Plusieurs zones - Bouclage sur l'alphabet
Cas 3 :
Plusieurs zones - Bouclage imbriqué
Cas 4 :
Une seule zone - Bouclage annuel
Cas 5 :
Plusieurs zones - Bouclage annuel
Cas 6 :
Une seule zone - Bouclage variable
Cas 7 :
Plusieurs zones - Bouclage variable
Cas 8 :
Affectation par plage de 10
Cas 9 :
Autres cas particuliers en métropole


Historique avant 1959  

Avant 1920 les plaques W servaient pour les professionnels et pour la vente de véhicules.

Les WW apparaissent en 1920 en utilisant la format 0000 WW, étant spécifiquement prévus pour les véhicules destinés à l'exportation pour un acheminement nommément prévu vers « la frontière ou le port d'embarquement », la codification du numéro d'arrondissement minéralogique d'origine (WW1 à WW16 cf. tableau ci-dessous) étant précisée dès 1921 au format 0000 WW00.

En 1923, l'immatriculation WW englobe la livraison au domicile de l'acheteur, sans modification de la codification (WW1 à WW16). Mais cette dernière est revue dès 1924 en devenant spécialisée à la livraison des véhicules sur le territoire français. On rajoute à la liste le WW17 pour la Tunisie et le WW20 (l'ancêtre du WW2) qui sert uniquement pour l'exportation. En 1926 le code WW18 pour le Maroc est rajouté à la liste.

Il y a déjà des carnets à souches pour les garages, un pour les livraisons en France, un pour les exportations, avec des réglementations différentes d'un carnet à l'autre (par exemple le carnet export est délivré pour une année et doit être terminé avant de pouvoir être remplacé). La validité de 10 jours pour ce type d'immatriculation est rapidement précisée aussi.

Entre 1920 et 1958, les plaques provisoires ont toujours été sur fond noir, numérotées de 1 à 9999, suivi de WW puis à partir de 1921 d'un code correspondant au « chef-lieu » de délivrance.

Ce système a pris fin en 1959 avec la circulaire du 13 novembre 1958 instituant le sytème en vigueur jusqu'à 2009.

Plaques provisoires utilisées dans les années 1940 à 1950: 

Merci à Bruno Vernhes, Jean-Emmanuel Chevry, Claude Le Leuch et récemment à Jean-François Zuraw pour la synthèse de cet article, ainsi qu'à tous les membres du forum de discussion SFPI /FDPI pour leurs observations quotidiennes.